Médecin traditionnel, le docteur D.G Wijayapala protège les hommes et les animaux. Il intervient sur demande des habitants, lorsque les reptiles sont à proximité des zones habitées : villages, champs, plantations de thé, rizières ou même dans les maisons. Il capture alors les serpents, qu’il va garder une à deux semaines dans le cadre de son projet de conservation, avant de les relâcher dans le Parc National de Yala, loin des hommes.
Grâce à ses connaissances sur la médecine traditionnelle ayurvédique, il prépare des anti-venins composés exclusivement de plantes. Plusieurs fois pas an, il invite de façon volontaire des étudiants de la région qui viennent s'inspirer de son savoir et ses techniques. Il travaille en étroite collaboration avec le département national des forêts afin de protéger les espèces parfois victimes de l'ignorance des villageois. Un passion qui se transmet depuis 3 générations avec son fils maintenant impliqué dans la ferme.
Protéger et éduquer
Le Sri Lanka est réputé pour abriter de nombreuses espèces d’animaux sauvages. Les serpents ne font pas exception avec une diversité très importante. On dénombre pas moins de 96 espèces de serpents au Sri Lanka dont 50 sont endémiques à l’île. En visitant cette ferme, proche de Mirissa, sur la côte sud du Sri Lanka, les serpents n’auront plus aucun secret pour vous. Vous les approcherez de prêt, apprendrez à les reconnaître, vous en manipulerez certains, non venimeux bien entendu, et vous comprendrez la mission de protection de cette ferme aux serpents.
Espèces venimeuses
Le Sri Lanka compte 5 espèces de serpents venimeux : l’emblématique cobra indien, la vipère de Russell, le Bongare commun, le bongare de Ceylan (endémique), la vipère carénée ou vipère d’Egypte. En 2008, 33 000 personnes ont été victimes de morsures. 600 personnes décèdent chaque année.
Apprivoisez vos craintes
La ferme aux serpents compte environ 14 espèces de serpents : cobras, pythons, vipères. Certaines espèces inoffensives peuvent être manipulées, sous la surveillance du docteur Wijayapala.
Collecte du venin
La production d’anti-venin fabriqué à base de venin est interdite au Sri Lanka, étant alors importé d’Inde. En injectant une faible quantité de venin dans un animal (cheval ou agneau) ils parviennent à créer une réponse immunitaire. Les anticorps qui résultent de cette réaction sont ensuite collectés dans le sang de l’animal et peuvent être administrés par voie intraveineuse.
Informations pratiques :
- A 20 mn en tuk tuk de Weligama
- Durée de la visite environ 1 heure
- Entrée 1000 Rs par personne