Le Sri Lanka est très réputé pour son fameux “thé de Ceylan” qui en fait un de ses atouts économiques puisqu’il est connu et exporté dans le monde entier. Plusieurs histoires sont contées pour évoquer l’origine du thé sur terre, mais c’est avant tout à cause d’une forte épidémie en 1860, que le Sri Lanka décida de se consacrer non plus aux plantations de café mais à celles du thé.
Le climat des villes montagneuses dans le centre du Sri Lanka est parfait pour ces cultures, c’est pourquoi on y trouve aujourd’hui plusieurs fabriques et usines de thé. Plus particulièrement à Nuwara Eliya, dit aussi la « petite Angleterre ». A noter que le thé provenant de Kandy et Nuwara Eliya, révèle un arôme et un goût plus délicat grâce à son exposition à la pluie et ses températures plus fraîches.
Si vous observez bien le paysage de cette région montagneuse vos yeux ne capterons que le vert intense des champs de thé étalées sur la montagne parsemées de touches de couleurs qui sont, bien sur, les courageuses cueilleuses de thé portant le célèbre sari.
Pour connaître les secret de fabrication de ce fameux breuvages Sri Lankais, le mieux est de faire un tour dans l’une des usines de fabrication de thé aux alentours de Nuwara Eliya . Ne partez pas sans avoir dégusté cette typique boisson chaude aux arômes et saveurs variés accompagnée de pâtisseries ou sucreries locales.
L’origine du thé
L’histoire du thé est assez atypique, il y a 5000 ans que le thé aurait été découvert par un l’empereur chinois Chen Nung. Une feuille serait tombée d’un petit buisson sauvage pour se retrouver dans de l’eau qui était en train de bouillir. C’est à ce moment précis que le thé serait né.
Au XIXème siècle, le Sri Lanka avait tout misé sur la production de café, mais malheureusement une épidémie dévasta tous les champs de café, ce qui laissa place aux champs de thé. Une sorte de ruée vers “l’or vert” commença, ce qui attira forcément les Britanniques, qui fit du Sri Lanka une nouvelle colonie en en 1802 le Sri Lanka.
Les Anglais choisissent des Tamouls venant d’Inde pour travailler au sein des champs de thé, aujourd’hui encore, seuls les descendants des Tamouls travaillent dans les plantations de thé au Sri Lanka.En 1932 ce fut la création du Ceylon Tea, puis petit à petit l’île multiplia les usines et fabriques de thé amenant à produire d’autres variétés de thé dont la réputation est aujourd’hui internationale.
Impact sur l’économie nationale
Après la chute du café, Le Sri Lanka a heureusement relancé son économie grâce à sa production de thé qui est aujourd’hui exporté mondialement principalement en direction de l’Union Européenne qui représente un tiers des exportations, aussi vers les États-Unis et l’Inde.
L’île se positionne comme le quatrième exportateur de thé au niveau mondial avec environ 330 000 tonnes de thé par an, ce qui représente 15% de son économie locale.
Même si le Sri Lanka peut être fière du succès de son fameux et savoureux thé, il ne faut pas oublier que les conditions de vie des cueilleuses de thé sont très précaires. En travaillant sans relâche, leur cota est imposé à 20 kilos de feuilles de thé par jour, elles touchent un salaire dérisoire de 5 dollars par jour et survivent avec leur famille dans de vieilles casernes en guise de maison, non loin des champs.
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Quelques lieux de culture les plus appréciés :
Dans la ville de Nuwara Eliya, beaucoup de plantations sont connues dont celle de Pedro Estate. Durant la randonnée du Mini Adam’s Peak ou également à l’arrivée au point de vue du Lipton seat le paysage est composé majoritairement de plantations de thé. Aux alentours de Kandy ou lors du trajet en train de Ella à Haputale vous pourrez admirer ces champs à perte de vu.
Rendez-vous à Macwoods (Labookellie) www.mackwoods.com/contact.asp,PedroEstate www.srilanka.fm/tea/pedroteaestate.html ou encore l’usine Mlesna, Tea Castle-St Clair Tea Estate www.mlesnateas.com. Nous organisons une visite guidée pour comprendre toutes les étapes de la préparation de ces thés d’exception.
Comment reconnaître un bon thé ?
La majorité des productions au Sri Lanka sont du thé noir, mais on trouve aussi du thé blanc dont une des marques connues est “silver tips” ainsi que le thé vert au goût plus corsé.
La qualité du thé est défini selon plusieurs critères :
- Selon l’origine : le thé cultivé à Nuwara Eliya est qualifié de high-grow et ceux produit sur les contrefort sont appelés mid-grow et low-grown. Le crus unblended vient de plantations d’altitudes et d’origine unique ce qui en fait un des meilleurs thé de l’île.
- Selon la taille du fragment de feuille : Si l’on vous parle de l‘orange pekoe c’est juste la meilleure variété de thé qui se caractérise par sa cueillette très fine appelée : cueillette impériale. En revanche si l’on vous présente la variété dust, celle-ci est plus modeste et qualifiée de « poussière ».
- Selon son arôme : brioché, pointu, cuivré, mat, épais, lumineux….. il yen a pour tous les goûts !